La guerre en Ukraine remet en question le modèle industriel de défense français, et le Ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé, au printemps 2024, l’objectif visé, à savoir « produire plus vite et en plus grandes quantités ». Mais quelles sont les industries concernées par cette « économie de guerre » déclarée par le Président Macron en 2022 ? Tour d’horizon des secteurs clés de l’industrie militaire et des enjeux auxquels ils sont confrontés.
Zoom sur les différents secteurs militaires en France
En France, l’industrie de défense couvre une multitude de domaines technologiques et industriels. On dénombre 7 secteurs distincts.
1. Aéronautique Militaire
Les avions de combat
La conception et la fabrication d'avions de chasse et d'attaque sont des leviers importants pour assurer la supériorité aérienne de l’armée. Des entreprises comme Dassault Aviation jouent un rôle clé en fournissant des avions dotés de technologies avancées pour des missions variées. Par exemple : le Rafale, modèle emblématique dernier-né de la société Dassault Aviation.
Les drones
Le drone est devenu un protagoniste important des opérations militaires modernes. Le développement de ces avions aériens sans pilote englobe :
- des drones de surveillance ;
- des drones de reconnaissance ;
- et des drones de combat.
Les hélicoptères militaires
Les hélicoptères militaires sont conçus pour assurer diverses missions allant du transport au combat en passant par les opérations de recherche et de sauvetage. Ils sont indispensables pour la mobilité et le soutien des troupes sur le terrain.
Les systèmes de défense aérienne
La protection de l'espace aérien repose sur l'intégration :
- de radars ;
- de missiles sol-air ;
- et de systèmes de commandement sophistiqués.
Les missions de ces systèmes ? Détecter, suivre, puis neutraliser les potentielles menaces aériennes.
2. Naval Militaire
Les sous-marins
La dissuasion stratégique et les opérations sous-marines sont intrinsèquement liées à la production de sous-marins nucléaires et conventionnels. Car ces navires submersibles sont des éléments clés de la projection de puissance maritime.
Les navires de surface
La fabrication de porte-avions, de frégates, de destroyers et de corvettes permet aux forces navales de mener des missions variées, depuis la défense aérienne jusqu’à la guerre anti-sous-marine. Ces navires sont équipés de technologies avancées pensées pour répondre efficacement aux menaces maritimes modernes.
Les systèmes de guerre navale
Le développement de systèmes de sonar, de missiles navals et de systèmes de défense antimissile assure une capacité de réponse rapide et efficace contre les menaces en mer. L’objectif : garantir la sécurité des flottes navales.
Terrestre Militaire
Les véhicules blindés
La mobilité et la protection des forces terrestres sur le champ de bataille sont notamment assurées par la production :
- de chars de combat ;
- de véhicules de transport de troupes blindés ;
- et de véhicules de reconnaissance.
L’artillerie
Le rôle des systèmes d’artillerie est d’offrir une puissance de feu indispensable pour soutenir les opérations terrestres et neutraliser les positions ennemies. Les systèmes d’artillerie incluent les obusiers automoteurs et les lance-roquettes multiples.
L’infanterie
Pour leur sécurité et leur efficacité sur le terrain, les soldats ont besoin d’équipements performants :
- armes légères ;
- systèmes de communication ;
- ou encore équipements de protection.
4. Électronique et Cybersécurité
Les systèmes de communication
Le développement de systèmes de communication sécurisés, incluant les radios tactiques et les réseaux de communication de données, est vital pour la coordination des opérations militaires.
Renseignement, Surveillance et Reconnaissance (ISR)
La fabrication de capteurs, de radars, de satellites de reconnaissance ou encore de systèmes de surveillance permet de recueillir des informations pour s’assurer un avantage stratégique.
La guerre électronique
Les technologies de brouillage des communications ennemies et de protection des systèmes électroniques militaires sont développées dans le but de maintenir une supériorité technologique et opérationnelle.
La cybersécurité
Les solutions de cybersécurité protègent les réseaux militaires contre les cyberattaques. Un moyen d’assurer la résilience et la fiabilité des systèmes informatiques critiques.
5. Spatial Militaire
Les satellites de communication
Le déploiement de satellites garantit des communications sécurisées et fiables pour les forces armées. Il s’agit d’outils fondamentaux pour les opérations globales.
Les satellites de reconnaissance
Les satellites de reconnaissance sont utilisés pour la surveillance et le renseignement. Ils fournissent des images et des données en temps réel afin de faciliter la prise de décision.
La défense anti-satellite
Le développement de capacités pour protéger les actifs spatiaux et pour la défense contre les menaces spatiales est devenu une priorité stratégique face à l'augmentation des activités dans l'espace ces dernières années.
6. Armement et Munitions
Les missiles et munitions
La conception et la production de missiles balistiques, de croisière et de munitions pour diverses plateformes assurent une habileté de frappe à la fois précise et puissante.
Les armes légères et les armes lourdes
Le développement d'armes individuelles pour les soldats et de systèmes d'armement pour les véhicules et les aéronefs renforce la capacité de combat et la flexibilité des forces armées.
7. Logistique et Maintenance
Le support logistique
La gestion des chaînes d'approvisionnement augmente la disponibilité opérationnelle des forces armées. Elle inclut le transport et le stockage des équipements militaires.
La maintenance et la réparation
Les services de maintenance garantissent la disponibilité et la performance des systèmes d'armement et des véhicules militaires. L’objectif est double : prolonger leur durée de vie et leur efficacité sur le terrain.
Les principales entreprises françaises de défense
En majorité, l’industrie de défense est constituée de maîtres d’œuvres industriels chargés par l’État de veiller à la conception des systèmes d’armes. Il s’agit des grands groupes de défense tels que :
- Airbus Defence & Space ;
- Thales ;
- Safran ;
- MBDA ;
- Naval Group ;
- Dassault Aviation ;
- CEA ;
- Ariane Group ;
- Nexter ;
- ou encore Arquus.
Les particularités de ces groupes ? Ils sont à la fois hétérogènes dans la taille de l’entreprise, en termes de chiffre d’affaires et de domaine d’activité.
À titre d’exemple, Safran ou encore Airbus sont davantage tournés vers le marché civil tandis que MBDA ou Nexter sont davantage portés sur l’armement.
Bon à savoir : Selon les chiffres publiés par l’Observatoire économique de la défense en 2019, la BITD (Base Industrielle et Technologique de Défense) regroupait environ 2 000 entreprises pour un chiffre d’affaires total afférent aux activités de défense de 30 milliards d’euros.
Une industrie militaire confrontée à des enjeux majeurs
La dépendance à l’exportation d’armement, le rythme soutenu de l’innovation des équipements ou encore la forte concurrence sont autant d’enjeux majeurs qui impactent l’industrie de défense.
Une dépendance croissante aux exportations d'armement
Pour assurer la pérennité de son industrie militaire, la France est amenée à dépasser le seul marché domestique hexagonal. Les exportations d’armement connaissent une croissance fulgurante ces dernières années. Elles sont passées :
- de 8 % de la production totale dans les années 1960 ;
- à 15 % dans les années 1970 ;
- pour atteindre 30 % en 2021.
Néanmoins, certains obstacles auxquels est confrontée l’industrie militaire freine l’exportation d’armement.
Par exemple, l’ITAR (International Traffic in Arms Regulations), à savoir la réglementation américaine concernant le trafic d’armes international, impose un contrôle sur l’exportation ou la réexportation des équipements militaires comportant des composants conçus aux États-Unis.
Un autre exemple : l’offset pratiqué par une majorité de pays importateurs d’armement. Cette nouvelle pratique s’est développée depuis une quinzaine d’années lors des appels d’offres. Il s’agit d’une négociation de compensation adjointe à tous les contrats du secteur de la défense. En clair, les entreprises étrangères en concurrence sont amenées à proposer une offre permettant de compenser l’obtention du marché au détriment des entreprises nationales. Ces offsets peuvent prendre la forme d’un partenariat avec des entreprises de l’État contractant ou encore d’achats de biens et de services.
Ces contreparties s’avérant de plus en plus élevées, elles jouent le jeu de l’anti-concurrence et du protectionnisme. Le risque étant de voir émerger des puissances industrielles autosuffisantes ou concurrentes, au détriment de l’industrie militaire française.
L’innovation des entreprises de la défense
Véritables pionnières, les industries de la défense ont longtemps contribué au développement de technologies innovantes qui sont aujourd’hui utilisées non seulement pour des usages militaires, mais aussi civils. Preuves en sont les radars, GPS, semi-conducteurs, etc.
Mais aujourd’hui, pour satisfaire le besoin constant d’innovation dans le domaine militaire, les entreprises de défenses se tournent de plus en plus vers des start-ups et des sociétés davantage portées vers le marché civil.
Ainsi, on assiste à une bascule :
- des spin-offs, à savoir l’extension à l’usage civil de technologies développées dans le cadre militaire ;
- aux spin-ins, c’est-à-dire le processus inverse : une captation des technologies civiles dans le système de défense national.
La concurrence dans l’industrie de défense
Les menaces militaires s’élargissant de plus en plus, pensons notamment au cyberespace, les industries de défense ne sont plus en mesure de fournir seules les capacités de défense des pays. De nouveaux acteurs entrent alors en scène, et ce, dans des domaines assez variés : informatique, biotechnologies, logiciels, etc. De nouvelles formes de concurrence voient aussi le jour face à la démultiplication de l’externalisation et de partenariats public-privé.
La visserie adaptée à l’industrie militaire
Pour répondre à la demande grandissante en matière d’armement, les entreprises de défense requièrent une visserie industrielle performante et adaptée. Chez FDI Fixations, fournisseur de visserie industrielle, nous concevons des éléments de fixation parfaitement adaptés pour l’industrie militaire et aéronautique. Il peut s’agir :
- de visserie aéronautique de type NFL, AN, ASNA, NFE, LN, etc.
- ou bien de visserie américaine de type NAS et MS.
Notre visserie est étudiée spécialement pour répondre aux contraintes des équipements militaires :
- Elle est résistante à la corrosion.
- Elle répond aux normes et certifications en vigueur.
- Et elle supporte des températures élevées.
Notre visserie aéronautique et américaine se décline en de nombreuses matières :
- l’inox : A2, A4, A4-80, 316L, C1, etc.
- l’acier : 8.8, 10.9, 12.9 ;
- le titane, le duplex ou encore l’inconel, etc.
Et pour une résistance à toute épreuve, notre visserie industrielle subit des traitements spécifiques :
- le traitement de surface : Zinc lamellaire, Zinc Nickel, Cadmiage, Passivation, Argenture, etc.
- la pré-enduction, qui évite le desserrage lors de montage soumis à des vibrations. Retrouvez notamment les marques LOCTITE (DRILOC 2040, DRILOC 2045 ou encore DRILOC 2020)
- et un revêtement antifriction ou de lubrification, qui permet de réduire le coefficient de frottement et de faciliter l’assemblage du montage vis-écrou. Par exemple, de type GLEITMO.
Besoin d’un renseignement ou de passer commande ? FDI Fixations est à votre écoute au 02 23 30 11 05 ou via son formulaire de contact.
Sources : (1) www.defense.gouv.fr